Dans un article publié par Le Temps intitulé « Cinq bonnes raisons de ne pas acheter de cryptomonnaie« , l’auteur liste des arguments censés dissuader quiconque d’investir dans ce qu’il qualifie de bulle spéculative. Parmi ces raisons figurent la peur de manquer (FOMO) ou encore l’idée que Bitcoin ne serait qu’un actif parmi d’autres dans une course effrénée et futile. Pourtant, ces affirmations manquent cruellement de profondeur et d’analyse.

Plutôt que de rester en surface, explorons ces cinq « raisons » et voyons pourquoi elles sont aussi pertinentes qu’un parapluie sous l’océan, surtout lorsqu’on parle de Bitcoin.

1. « Vous ne gagnerez pas assez »

L’argument commence fort : si Bitcoin atteint le million de dollars, vous pourriez regretter de ne pas en avoir acheté plus. Solution proposée ? Ne rien faire. Cette logique absurde sous-entend que tout ce qui n’offre pas des gains spectaculaires immédiats ne vaut pas la peine d’être exploré. Pourtant, Bitcoin n’est pas un ticket de loterie, mais un actif révolutionnaire qui redéfinit les notions de propriété et de souveraineté financière.

Prenons un exemple concret : le 18 décembre 2013, Le Temps publiait un article intitulé « Le bitcoin? Une bulle, un montage Ponzi et un désastre environnemental ». Au même moment, le Bitcoin se vendait à environ 630 dollars. Supposons que vous ayez investi 429 CHF (le prix de l’abonnement annuel au journal) dans Bitcoin ce jour-là, soit environ 0,68 BTC. En 2024, avec un Bitcoin valorisé à près de 100 000 dollars, cet investissement vaudrait aujourd’hui environ 60 000 CHF.

En comparaison, cet abonnement vous aurait coûté environ 4 290 CHF sur 10 ans, pour un retour purement intellectuel, mais cela reste encore à prouver.

Moralité : le temps ne joue pas toujours en faveur des analyses superficielles, mais souvent en faveur d’un actif rare et décentralisé comme Bitcoin. Ce qui compte, ce n’est pas uniquement le gain potentiel, mais la protection de votre patrimoine contre l’érosion monétaire. Avec des monnaies fiduciaires imprimées à l’infini, Bitcoin représente un refuge rare : une offre fixe et prédictible. Ne pas en posséder, même un peu, c’est se condamner à l’insécurité économique.

2. « Vous miserez sur le mauvais cheval »

Bitcoin n’est pas un cheval dans une course de « crypto-actifs ». Il est le seul à avoir une véritable utilité comme réserve de valeur décentralisée, immuable et sécurisée. Confondre Bitcoin avec d’autres projets « crypto » revient à comparer de l’or à des actions de start-ups hasardeuses.

Ces autres projets sont souvent centralisés, non transparents et soumis à des risques réglementaires énormes. Bitcoin, lui, est unique par son architecture, sa résilience et sa communauté mondiale. Miser sur Bitcoin, ce n’est pas choisir un « cheval virtuel » : c’est opter pour une infrastructure monétaire durable.

3. « Vous ne parlez pas la langue »

Les termes comme HODL ou buy the dip peuvent sembler intimidants, mais ils ne sont pas essentiels à la compréhension de Bitcoin. Ce dernier repose sur des principes simples : l’offre est limitée à 21 millions d’unités, il est décentralisé et il permet des échanges directs, sans tiers de confiance. Pas besoin d’apprendre une nouvelle langue : comprendre pourquoi Bitcoin existe suffit à en saisir la valeur.

Ce genre de jargon est en réalité une barrière culturelle superficielle. Si vous cherchez un défi intellectuel, Bitcoin est bien plus enrichissant que le chinois ou le trombone à coulisse. Il s’agit ici d’explorer la frontière de l’innovation monétaire, pas de s’adonner à des hobbies.

4. « Vous êtes trop élégant »

Oh, la beauté européenne contre le monde « laid » de la crypto. Quelle observation élitiste ! Les véritables utilisateurs de Bitcoin ne se concentrent pas sur des Lamborghini roses ou des sacs Balenciaga. Ils s’intéressent à des solutions concrètes pour échapper à l’inflation galopante, pour envoyer des fonds sans contrainte frontalière, ou pour conserver leur richesse à l’écart des confiscations arbitraires.

Bitcoin, c’est le pragmatisme élevé au rang d’art. Ce n’est pas l’apanage des extravagants, mais une réponse aux problèmes systémiques auxquels chacun peut être confronté. Si vous cherchez la vraie « esthétique », elle se trouve dans le code immaculé de Bitcoin et dans son infrastructure décentralisée.

5. « Vous avez une conscience »

Ah, la conscience… Elle semble ici invoquée pour justifier une posture morale contre Bitcoin, mais cet argument tombe vite à plat. Bitcoin est justement une solution à l’injustice monétaire mondiale. Il permet aux populations non bancarisées d’accéder à un système financier global, il offre une alternative au monopole des banques centrales, et il favorise l’épargne responsable.

Quant à l’accusation de « spéculation », elle reflète une méconnaissance de l’économie Bitcoin. Ce dernier est un actif déflationniste dont l’adoption croissante repose sur son utilité. Si vous avez une conscience, alors Bitcoin devrait résonner avec votre désir de justice et de transparence.

Conclusion : Le vrai choix, c’est Bitcoin

Cher auteur, merci pour cette tentative de déconstruction égarée. Bitcoin n’est ni une mode, ni une solution pour FOMO. C’est une évolution monétaire fondamentale, une infrastructure pour un futur plus équitable. Pendant que certains préfèrent dénigrer en restant dans le système actuel, d’autres construisent. La question n’est pas de savoir si Bitcoin atteindra un jour le million, mais de comprendre pourquoi il représente déjà un million de possibilités.

Si vous souhaitez approfondir, renseignez-vous, éduquez-vous et faites un pas vers une finance plus libre. Ce n’est pas seulement un choix d’investissement, mais une décision pour votre avenir.