Dans un royaume lointain, un roi possédait une invention extraordinaire : une machine capable de transformer le plomb en or. Grâce à elle, il promettait prospérité et richesse pour tous ses sujets. Les villageois, fascinés, voyaient dans cette machine la clé d’un avenir radieux.

Mais quelque chose d’étrange se produisit. Plus le roi utilisait la machine, plus les pièces d’or perdaient de leur éclat. Les marchands commencèrent à augmenter leurs prix, les fermiers à demander plus pour leurs récoltes, et les villageois réalisèrent que leurs bourses ne suffisaient plus à couvrir leurs besoins.

L’illusion de la richesse

Au début, la machine semblait être un miracle. Chaque fois qu’il manquait de fonds, le roi produisait plus d’or, redistribuait cet argent et apaisait les tensions. Mais cette abondance finit par provoquer un phénomène que les villageois ne comprenaient pas : l’or perdait sa valeur.

Un conseiller du roi tenta d’expliquer : « Majesté, plus il y a d’or dans le royaume, moins chaque pièce a de valeur. Si tout le monde peut avoir de l’or, alors cet or ne vaut plus rien. Vos sujets sont en train de perdre leur pouvoir d’achat. »

Le roi, inquiet, répondit : « Mais que puis-je faire ? Si je cesse de produire, le royaume s’effondrera. »

La magie de l’argent moderne

Cette histoire rappelle notre monde actuel, où les banques centrales, comme la BNS, peuvent « imprimer » de l’argent pour soutenir l’économie. Ce processus, appelé création monétaire, augmente la quantité de monnaie en circulation, mais dilue la valeur de chaque unité. Ceux qui détiennent des actifs (immobilier, actions, etc.) bénéficient de cette dilution, tandis que les citoyens ordinaires, dont les salaires stagnent ou dont les économies dorment sur des comptes, perdent du pouvoir d’achat.

Une alternative moderne

Dans ce royaume, un groupe de villageois proposa une solution. Ils créèrent une monnaie rare, transparente et limitée en quantité. Cette monnaie, qui ne pouvait être falsifiée ni manipulée, ne dépendait pas d’une machine magique ni de la volonté d’un roi.

Aujourd’hui, cette idée trouve un écho dans Bitcoin, une monnaie numérique dont la quantité est fixée à 21 millions d’unités. Contrairement aux monnaies fiduciaires, elle ne peut être « imprimée » à volonté, offrant une alternative contre l’érosion silencieuse de la richesse.

Rendez-vous demain pour le dernier chapitre

Demain, nous découvrirons comment une marmotte gardienne d’un trésor collectif révèle les enjeux de la confiance et du contrôle dans la gestion des richesses.

 

A propos de l'auteur: Arnaud

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